La lumière bleue à su faire parler d'elle ces dernières années. Beaucoup d'études sont en cours afin d'avoir le recule nécessaire sur l'impact qu'elle pourrait avoir sur la santé générale et visuelle.
Ou se cache la lumière bleue ?
La lumière bleue est émise par les LED (éclairage, écrans...) mais elle est aussi comprise dans le spectre naturel émis par le soleil.
La lumière bleue et l'œil
De nombreuses études tendent à confirmer les effets néfastes de la lumière bleue sur la rétine par une réaction photochimique entre le rétinal et la lumière reçu sur la rétine.
Une étude[1] parue en 2011 explique que le risque dû à la lumière bleue est engendré par une réaction photochimique dans laquelle les longueurs d'ondes autour de 440nm induisent des lésions sur l'épithélium pigmentaire rétinien.
La lumière bleue et la DMLA
En 2013, une étude[2] a comparé les différents impacts des lumières bleues du spectre solaire sur la rétine chez les personnes atteintes de DMLA.
Il s'est avéré que les personnes présentant une DMLA auraient une présence plus élevée de lipofuscine, un pigment cellulaire composé de débris cellulaire.
Les résultats parlent d'eux mêmes, plus la quantité de lipofuscine est importante, plus les cellules rétiniennes deviennent sensibles à la lumière bleue vont se dégrader et mourir (apoptose). Dans un second temps, les chercheurs de l'Institut de la Vision de Paris ont encadré les longueurs d'ondes de 415 à 455nm comme étant les plus dangereuses pour les cellules rétiniennes avec un pic à 430nm.
Néanmoins, les chercheurs ne se sont pas arrêté là et ont poussé leur étude en neutralisant la lipofuscine pour avoir un œil comparable à une personne non atteinte de DMLA. Il s'est avéré que ces mêmes longueurs d'ondes présentaient une légère toxicité pour les cellules pigmentaires même en l'absence du pigment en question.
La lumière bleue et le sommeil
La mélatonine est l'hormone du sommeil sécrétée par la glande pinéale. Elle synthétisée par l'organisme quand la nuit tombe et atteint un pic de sécrétion entre 3h et 4h du matin.
Plusieurs études ont montrées que la lumière bleue inhibe la mélatonine se qui décale l'endormissement.
Dernièrement en Norvège, une étude[3] à grande échelle sur 10 000 sujets âgés entre 16 et 19 ans a été menée. Les résultats ont montré que les patients utilisant leurs écrans mettent plus de temps à s'endormir que la normale.
Ainsi, dans un environnement sans lumière artificielle ou écran, la lumière bleue comprise dans le spectre naturel du soleil permet donc le statu d'éveil en inhibant la mélatonine. Tandis qu'à la nuit tombée, la lumière bleue n'étant plus présente, le corps peut commencer à générer de la mélatonine pour être prêt à se mettre en statu de sommeil.
Conclusions
La radiation très soutenue de ce spectre du fait de sa prépondérance dans l’éclairage LED dans les pays développés nous invite à nous interroger sur le fonctionnement exact du développement de la DMLA.
A l'heure actuelle nous pouvons conclure qu'à terme, la lumière bleue pourra avoir un impact visuel de part les lésions qu'elle peut causer sur l'épithélium pigmentaire de la rétine.
De plus, il est ressortie que les personnes déjà atteintes de DMLA sont encore plus sensibles à cette lumière qui détériorera plus rapidement les cellules rétinienne.
Enfin, au-delà de l'impact oculaire et visuel, de nombreuses études ont prouvé que la lumière bleue a un impact sur le cycle circadien causant d'importantes perturbations à l'endormissement ou sur la qualité du sommeil mais aussi toutes les pathologies annexes à un mauvais sommeil.
Bibliographie
1. BOULENGUEZ, Pierre, MARTINSONS, Christophe, CARRÉ, Samuel, et al. RETINALED: une étude in vivo du risque dû à la lumière bleue vers une meilleure compréhension des pathologies rétiniennes et une meilleure estimation du risque. eye, 2011, vol. 30, p. 239-57.
2. E. Arnault et coll. Phototoxic Action Spectrum on a Retinal Pigment Epithelium Model of Age-Related Macular Degeneration Exposed to Sunlight Normalized Conditions. PloS One du 23 août 2013, 8(8): e71398. doi:10.1371/journal.pone.0071398.
3. Sommeil et écran. Article de la rédaction du site Acuité 04 Février 2015.
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