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La DMLA : Dégénérescence Maculaire Liée à l'Age

La DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l'Âge) est la première cause de handicap visuel chez les plus de 50 ans. Elle touche 25 à 30% des plus de 75 ans.

Lorsqu’elle apparaît avant 50 ans, on parle alors de DMLA précoce ou alors de Dégénérescence Maculaire.

Qu'est-ce que la DMLA ?

La DMLA est une maladie chronique, qui touche la Rétine et plus particulièrement la zone maculaire. C’est donc la zone de focalisation des détails de la vision centrale qui va être impactée.

Il se forme des drusens (dépôts/déchêts) qui s’accumulent dans la zone maculaire, ceux-ci vont altérer et obstruer les photorécepteurs, ainsi ils ne peuvent plus recevoir les informations permettant de transmettre l’image au cerveau pour cette zone centrale. La zone périphérique n’étant pas impactée, celle-ci restera indemne.

Ainsi, en fonction des placements des drusens dans la zone maculaire, l’effet de vision peut être ressenti de différentes manières. En effet, si l’amas de drusens est fortement concentré et dense, la vision centrale sera perdue sous forme de scotome (tâche noire au centre de la vision). Tandis que si les drusens sont éparses dans la zone maculaire, alors la vision sera déformée, les lignes ne paraitront alors pas droites (métamorphopsies).

Métamorphopsie Scotome



Quels sont les types de DMLA ?


Il existe deux types de DMLA, la DMLA Atrophique dite Sèche et la DMLA Exsudative plus communément appelée Humide. Les deux vont avoir le même commencement : des dépôts de drusens (dépôts jaunâtres de résidus protéiniques) dans l’aire maculaire. Ce n'est que plus tard, après le diagnostic, que l’on pourra distinguer une forme humide ou sèche.


La DMLA Atrophique (Sèche) est une forme qui porte atteinte aux cellules épithéliales de la rétine et à ses photorécepteurs. Les dépôts accumulés ‘étouffent’ les cellules épithéliales qui ne peuvent plus apporter les nutriments nécessaires au bon fonctionnement des photorécepteurs. Ces derniers disparaissent entièrement, il n’y a donc plus de neurorécepteur d’information pour transmettre le signal au cerveau, l’image ne se forme donc pas dans la zone où il n’y a plus de photorécepteur, une tâche noire apparaît alors dans le champ de vision central.


La DMLA Exsudative dite aussi Néovasculaire ou Humide est une forme engendrant des hémorragies. Tout commence par l’accumulation des dépôts, ceux-ci vont étouffer les cellules rétiniennes, la rétine va donc essayer de mettre en place un réseau de ramifications vasculaires (néovaisseaux) afin de pallier le manque d’apport nutritif aux cellules impactées. Ce réseau appelé néovascularisation n’est pas viable, la vascularisation est juvénile, fine et fragile elle peut donc se rompre à tout moment, ce qui va engendrer des hémorragies.



Quels sont les facteurs de risques ?


A ce jour, nous ne connaissons pas les facteurs déclencheurs de DMLA. Il semblerait toutefois que l’hérédité jouerait un rôle quant aux facteurs de risques. Aussi, les UV accélèreraient le vieillissement de la rétine et auraient également des responsabilités sur l’apparition d’une DMLA. Le tabagisme aurait également des conséquences.

Beaucoup d’études sont en cours pour essayer de trouver plus précisément les causes et les facteurs déclencheurs. Néanmoins, la DMLA est une maladie récente, en effet, l’espérance de vie se rallongeant dans notre société, c’est pourquoi, elle reste essentiellement diagnostiquée dans les pays développés.



Existe-t-il des traitements ?


Il n'existe pas de traitement de fond, ce sont des traitements d’appoints. En effet, la maladie en soi ne se soigne pas, elle est irrémédiable, néanmoins dans certains cas, notamment dans les cas de DMLA exsudatives, il est possible de la ralentir. Pour cela, il faut limiter les hémorragies. Des injections intra-vitréennes (IVT) seront donc nécessaires (souvent par trois sur un trimestre), ce sont des injections d’anti-VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor), elles permettent de limiter la croissance des néovaisseaux et donc de limiter les hémorragies qu’ils pourraient causer. Ces injections sont réalisées dans une salle stérile (souvent en milieu hospitalier ou en clinique) elles peuvent être pratiquées en urgence afin d’arrêter une hémorragie en cours ou dans le cadre d’un suivi évolutif avec présence de risque hémorragique.

En parallèle, il est fortement recommandé de prendre des compléments alimentaires. En effet, plusieurs études ont été menées afin de vérifier l’efficacité des compléments alimentaires notamment les antioxydants (bêta-carotènes ; vitamines C et E ; Zinc). Il a été prouvé qu’une prise d’antioxydants permet un ralentissement de la dégénérescence maculaire. C’est pourquoi la majorité des ophtalmologues prescrivent systématiquement les compléments alimentaires lors d’un diagnostic de dégénérescence maculaire.

On ne cessera de le dire, une alimentation riche et variée est la clef pour une bonne santé générale mais aussi oculaire. Pour les problèmes touchant la rétine, il faut privilégier les antioxydants naturels en premier lieu puis en complément si cela ne suffit pas. Il est notamment recommandé de privilégier les aliments riches en caroténoïde (aliments vert ou jaune : choux vert, courgettes, brocolis, petits pois, kiwis mais aussi maïs, oranges, mangues et les jaune d’oeufs) en zinc (huîtres, crustacés, viandes, germes de blé, graines de sésame…) et en lutéine ou zéaxanthine (aliments à feuilles vertes : épinards…).

Néanmoins, le recul ne nous permet pas de savoir si la prise de ces compléments alimentaires permettrait de prévenir l’apparition de cette maladie.

Il est important d’avoir l’avis d’un spécialiste avant toute prise de compléments alimentaires.



Quelles sont les aides visuelles ?


Lorsque la maladie évolue, il est possible de s’équiper en matériel pouvant aider à poursuivre les activités du quotidien. En effet, les filtres de couleurs et d’intensités vont permettre d’augmenter le contraste pour se déplacer ou regarder au près. Les aides visuelles à corrections, telles que les loupes, les téléagrandisseurs,

des jumelles ou encore les aides parlantes peuvent être acquises au fur et à mesure que la maladie évolue.


Pour les gestes du quotidien, il existe des pochoirs afin de continuer à écrire. Ces aides permettent de rester autonome dans les déplacements du quotidien.



Emy Cattin

Opticienne-Optométriste

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